1. |
Poème non mystique
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Poème non mystique
Un sursis d’outre-tombe qui nous tombe dessus
Quand on envoie des bombes on en voit qui saluent
De ces scribes assassins mutilant le réel
Qui inventèrent des saints pour calciner le ciel
La terre pétrifiée la guerre sanctifiée les femmes mortifiées de s’être tant lassées / les mânes fortifiées les morts purifiés la bible édifiée et la vérité / différée pour tricher puis déférée jugée pour enfin être exécutée
Et dieu putréfié le diable défié jésus crucifié judas sacrifié / pour l’exemple et la postérité et pour combattre l’austérité célébrer la fin des hostilités
Prisonniers du hasard déferrons nos essences
Brûlons les ostensoirs sabordons les croyances
Ne soyons que nous-mêmes n’ayons plus d’alibi
Suivons comme un poème notre ligne de vie
Que nos profanations sans maître ni messie
Libèrent nos actions des mornes prophéties
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2. |
Mal et diction
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Mal et diction
Des viscères au cerveau
Les vices vocifèrent
Exhumant de ses maux
La plaie qui vitupère
Perverse et persévère
Perce et viole les rêves
S’envolant à revers
Des cimes qui s’élèvent
De nos inquiets silences
Aux douloureux prémices
Pères qui ensemencent
Et mères qui subissent
Des tortures initiales
A l’infini perfide
Périr dans la spirale
Des abîmes arides
Entrailles et immondices
Tissent une dernière toile
Les cadavres croupissent
Dansant sous les étoiles
Synopsis fécond
D’amour et de mort
Glisse et se fond
Au centre de nos corps
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3. |
Absolument
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Absolument
Implosion spasmophile cérébrale émulsion de semence interdite digestion des maux communion des points sensibles archipel intrépide du désir tu accueilles mes hémisphères reptiles comme un sas vers l'oubli les êtres multiformes nous excitent et le mur de nos sons immerge les vieux apprentissages malades chaque pas nous renverse et le monde se libère de nos affres écoeuré de cet unique visage et la joie nous prend et les peines se retirent capitales et nos cordes chères et deux cents prix pour le salut des attirances vocales et tout nous retient là où naissent les fontaines à l'aube du mépris et chaque arbre repousse de nos membres meurtris et rien ne vient plus déranger notre évidence de vie
Avide de toi extirpé des lois sans résistance à l'envie pénétré par dessus sans dessous de ta peau et de soie la douce climatique pratique une des stances à la tempête légère brisée de glace et de langues inconnues en divique exélide maniaque antrimane aux caresses touilleuses en pulsions extatiques adonnée de reflets bleus incolores et d'ivrance agitée translucide bijou de feu et de joie enmisables à jamais danses païennes affortes et stylaires derme sensible entre les mains des idéaux préfigurant le mantreux pourfidiste allusions collisions métamorphe de la nuit et le jour combattant irréel enchante l'orgiaque encensement du plaisir
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4. |
R.A.S.
04:00
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R.A.S.
Rien explose autour de nous et pourtant il faudra bien – la nation bouffe sa merde et les chiens hurlent dans le méandre…
Rien ne presse jusqu’aux liesses d’un peuple révolu à n’être plus – des hommes reconduits de leur squatt à roissy – des charters effleurent les enfants qui pleurent – enfants d’un nouveau monde transparent sans papiers hormis ceux qui nous sondent pour une identité un travail un logement surtout pas pour écrire la mémoire de ceux qui pour les plus chanceux ne feront que souffrir…
La france d’hier la france d’aujourd’hui provoque les frontières de la xénophobie – la france demain c’est à voir à moins qu’on ne voit rien déjà mort dans l’isoloir de nos fantasmes républicains
C’est pourtant que l’amour s’est essoufflé de nos latitudes atrophiées terribles lassitudes d’amants décérébrés – aiguisé déguisé en guise d’éphéméride défoliant annihile les humeurs raccommode les tumeurs grince des dents guidant la crainte et déviant gémit sous toutes les falaises du silence…
Malaise à l’entour des outrances mutile et délaisse ses victimes au contre et au pour à l’entournure tout autour derrière les murs – existe-t-il ici une raison d’aimer existe-t-il ici autre chose que l’ennui au bout de nos étreintes – carbonisés des corps se battent en criant amis foudroyés que la poussière piétine dans la robe longue et fourbe de l’autre qui assassine
Faut-il croire en un dieu ou bien en la misère de l’homme pour se rassurer un peu se dire qu’on peut aller jusqu’au bout – au bout du vide que peut-il donc y avoir sans doute une forteresse retenant toutes nos peurs et toutes nos envies – celle à plastiquer avant qu’on explose sans avoir rien trouvé ni le sens ni le désir rien d’autre qu’un mur de lamentation…
Rien d’autre qu’un mur de lamentation…
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5. |
Philosophie
04:00
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Philosophie
Je pense donc je suis ainsi tous les penseurs se suivent et se ressemblent ou presque
Action spontanée écrire ou décrire faire le bien de ses contemporains
Et c’est tout … ou rien …
Je lutte / Accessoirement je vis
Je vis / Accessoirement je lutte
Tout n’est qu’affaire d’accessoire / Changer le reste ou changer soi-même / La réponse existe-t-elle ?
Forcée de constater / Les temps donnés qu’on nous inflige / Avec prestige et cruauté…
Avec prestige et cruauté !
Ecoute le flot de l’homme le flux de l’humanité / Les reflux de vanité échappés de nos vagues souvenirs / Par la secousse d’une eau qui peut-être respire…
Vivre… Vivre… Vivre… Rien n’est moins sûr que ça
Rien n’est moins sûr que ça
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Pour X Raisons Paris, France
né au sud de nulle part par des banlieusards d'un optimisme désespéré.
Chant | K-no
Guitare | Myriam
Guitare | Jérôme
Basse | Laurent
Batterie | Niko
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